Ouvrir une librairie

J’ignore si cela est une bonne chose ou non, mais je trouve cela « magique », ou tout du moins émouvant, que certaines personnes mettent toutes leurs économies pour ouvrir leur librairie, alors qu’elles savent qu’il s’agit du commerce le moins rentable de France.

Posséder et gérer une librairie est une activité commerciale épuisante : Diffusion, distribution, catalogue, réassort, stock, comptabilité… Beaucoup de soucis pour – au mieux – 1 600 euros par mois. Autant dire que la fortune n’est pas au bout du chemin, et que cela ne risque pas de s’arranger avec la fusion Lagardère-Hachette/Vivendi-Editis.

Pourtant, et bien que cela soit de notoriété publique, les formations pour devenir libraire et acheter une librairie connaissent depuis le confinement de 2020 un succès jamais vu. Des hommes et des femmes, à qui on dit ouvertement qu’ils vont plus que probablement perdre de l’argent, décident sciemment d’y aller.

J’avais envie de vous partager cela car on perçoit dans cette actualité toute la signification et le sens que prennent les livres. Notre attachement à cet objet est incommensurable, il déjoue les règles les plus élémentaires de la finance.