BOUGE DE LÀ !

BOUGE DE LÀ !
« Quand on écrit, il faut publier. Il n’est pas naturel d’entasser des manuscrits dont personne ne veut au fond de ses tiroirs ». Jean-Philippe Toussaint.

J’imagine que cette phrase retentit chez vous, tout autant qu’elle dérange. J’entends déjà certains d’entre vous me répondre que le plaisir de la création vaut le coup d’écrire, à lui seul. Et on ne peut pas le nier : le plaisir de l’écriture est colossal. Pas toujours au rendez-vous, car certaines sessions sont laborieuses, mais quand il est là, il est bien là.

 

J’apprécie fortement cette phrase de Toussaint car elle fait débat. Si je me tourne vers la référence sportive, il nous faut séparer le résultat du processus. On ne pratique pas un sport pour gagner, on le pratique pour progresser. Le processus d’entraînement dans lequel on s’inscrit peut provoquer le résultat, mais la finalité du sportif est avant tout de pratiquer. Jusqu’à un certain point tout du moins. À un moment, il va falloir aller chercher un résultat, voire un podium, pour s’autoriser à viser plus grand, à s’entraîner plus fort, à aller au bout de son ambition (souvent secrète).

 

Il me semble que vous êtes tous à ce « certain point » : celui où maintenant, ça suffit la rigolade. Trop d’heures de travail, trop d’ambition : il devient impératif de transformer l’essai, votre dernier manuscrit DOIT être publié. Comme m’a dit l’un d’entre vous cet été, « Bordel, faut que j’en finisse avec ce manuscrit qui ne part pas ».

 

Que faisons-nous avec ce constat, hormis le fait d’éprouver successivement excitation et crainte à l’idée d’être édité ou non ? Il me semble qu’il faut l’accepter. On ne va pas laisser vos derniers textes dans des tiroirs, on va se remonter les manches et on va bosser.

 

La légende suivante circule au sein des agences : un manuscrit aurait une chance sur 3 000 s’il arrive au service des manuscrits, une chance sur 500 s’il est envoyé par un agent, une chance sur 100 si l’écrivain est médiatique. Franchement, je ne sais pas si cela est confirmé mais ce que cela dit, c’est qu’il est compliqué d’être édité. Et si vous visez les 10 grosses maisons (Gallimard, Grasset, Flammarion, Albin Michel, Actes Sud, Minuit, l’Olivier, Fayard etc.), vous pouvez multiplier par trois les difficultés, tant les demandes sont nombreuses !

 

Il n’y a pas le choix, il faut écrire votre meilleur manuscrit possible. Il ne faut rien laisser au hasard. Ou alors il faut s’autoéditer. Bien sûr, votre texte ne pourra pas plaire à tout le monde. Mais un lecteur peut ne pas apprécier votre texte en trouvant malgré tout qu’il est bien construit.

 

Si vous le souhaitez, je peux organiser entre vous des bêta-lectures anonymes, si vous voulez obtenir un autre avis que le mien, si vous avez besoin de confronter le texte à l’inconnu. Les volontaires pour lire un manuscrit et faire un retour anonyme d’une page peuvent me faire signe. Les volontaires pour soumettre leur texte en mode anonyme peuvent aussi me faire signe. Je peux faire office d’intermédiaire.

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