LA QUESTION DES PAUSES DANS L’ÉCRITURE

Comme pour tout, faire une pause est salutaire. Par moments, on ne peut plus voir son manuscrit en peinture. On l’a touché, retravaillé, relu, on n’en peut plus.

Alors, oui, indéniablement, la pause s’impose… Si c’est un bon moment pour le roman !

Entre deux grosses parties, entre deux versions, la pause est indispensable. De l’air, ouvrez la fenêtre, sortez rencontrer des (vrais) personnages.

Mais durant la routine d’écriture, il vaut mieux éviter. C’est un peu comme le sport, il ne faut pas confondre phase de récupération (on diminue considérablement l’entraînement) et phase d’arrêt (on est blessé, il est impossible de continuer). Si vous êtes blessé, c’est que vous avez trop forcé, il faut retravailler votre discipline, la reconfigurer. Si vous arrêtez brutalement d’écrire entre deux chapitres, vous risquez, en reprenant, d’avoir perdu le but de votre intrigue. Le résultat coûte cher : temps perdu, incohérences, problèmes de structure…

Le mieux est de prévoir des temps pour l’écriture (ex : pendant quatre mois, j’écris 3 heures les mardis, jeudis et dimanches) et des temps de récupération (tous les trois mois, je fais une pause de deux semaines ou à la fin de la première partie, je fais une pause d’un mois).