L'angle mort des éditeurs

L'angle mort des éditeurs
Évidemment, nous allons parler rentrée littéraire, car il s’agit de l’actualité de l’industrie du livre. Les principaux chiffres de ventes se font maintenant, autant vous dire que les libraires et les éditeurs sont au taquet.

Depuis la nuit des temps, les éditeurs ont un angle mort, un public qu’ils ne touchent jamais : les jeunes les moins enclins à la lecture. Beaucoup de grandes maisons ont d’ailleurs renoncé à les séduire, en tablant essentiellement sur de la littérature blanche ou noire.

 

Mais y a-t-il vraiment un public inaccessible quand on vend des livres ? Il semble de la réponse soit non.

 

Avant d’aller plus loin, je tiens à rappeler les chiffres suivants.

  • Nombre de ventes moyen pour un premier roman : entre 500 et 800.
  • Nombre de ventes pour un best-seller (en 2022) : environ 4 000.
  • Nombre de ventes moyen pour un Goncourt : 350 000.

Tout ça pour dire que rares sont les livres qui font la fortune des éditeurs (et surtout des auteurs !).

 

Mais revenons à nos moutons… Depuis cinq ans, grosso modo, certains éditeurs (Harper Collins, Anne Carrière, First Éditions ou Robert Laffont) publient les livres d’influenceurs. De quoi traitent ces livres ? De la vie de « star » : quotidien, déceptions, difficultés, succès etc. Nous sommes encore et toujours à l’époque du Me, Myself and I et il est très tendance de se raconter, partant du principe que l’expérience des uns peut aider ou subjuguer les autres. Je ne vais pas traiter ici la question de ce que les influenceurs apportent à la littérature, car ce n'est pas le sujet. J’essaye de vivre avec mon temps, même si ce n’est pas tous les jours facile !

 

Toujours est-il que ces fameux éditeurs ont stratégiquement et financièrement choisi un bon créneau : Jessica Thivenin (émission Les Marseillais), Léna Situations (Insta, YouTube), Nabilla Benattia (Les Anges de la téléréalité) et tant d’autres encore vendent entre 65 000 et 350 000 exemplaires !

 

Quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, les éditeurs qui ont fait ce choix-là ont su capter l’angle mort des lecteurs, mais aussi rapprocher deux mondes qui d’ordinaire ne se côtoient pas… Comme quoi les livres peuvent véritablement franchir tous les murs !

Commentaires

Soyez le premier à poster un commentaire !

Ajouter votre commentaire

Les informations recueillies sont utilisées pour publier votre commentaire. Conformément au "règlement général sur la protection des données personnelles", vous pouvez exercer votre droit d'accès aux données vous concernant et les faire rectifier en contactant l'agence littéraire du centenaire par email (georgia@monagentlitteraire.fr). Consulter les détails du consentement.

Quel est le pluriel de "axe" ? :

Haut de page