LE STYLE LITTÉRAIRE
Pourtant, le style est un point essentiel du manuscrit : il en est la signature. Il est impératif de le travailler en permanence, de l’envisager comme un éternel sujet de progrès pour vous.
Vous l’aurez compris, la question n’est pas de savoir s’il faut écrire en langage familier ou soutenu, on peut avoir un bon style dans les deux. Non, le style est affaire d’images recherchées, de tournures bien senties, d’humour l’air de rien… Mais c’est aussi une question d’omissions, de vocabulaire choisi, de jeux de mots. Là-dessus, pas de secret : c’est un travail phrase par phrase.
Trop souvent, je lis des manuscrits dont les intrigues « tiennent debout » mais dont le style est soit peu travaillé, soit carrément au détriment de la qualité de l’intrigue.
Un bon manuscrit est aussi – et même surtout au XIXe siècle par exemple – un exercice de langue française. Vous n’allez plus écrire des romans-fleuves de 1 300 pages comme au siècle précédent, je le conçois. Mais vous devez garder cette exigence sur vos écrits, fussent-ils de 90 pages seulement.
Et je vous le dis de but en blanc : j’ai vu beaucoup de manuscrits refusés par des éditeurs qui jugeaient les auteurs « flemmards » sur ce point. Savoir construire une histoire, c’est un bon point, mais encore faut-il savoir « l’écrire », au sens noble du verbe, comme le perçoit la littérature.
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