Tous à Francfort
Si vous n’avez jamais entendu parler de Francfort, voici de quoi vous informer sur THE évènement qui réunit toute l’édition internationale… Francfort est la seule foire aux livres à réunir le monde entier. Elle existe depuis que l’imprimerie existe, c’est-à-dire depuis que Gutenberg l’inventa dans une cité non loin de Francfort. Soit presque plus de 500 ans d’existence, ce qui confère à l’évènement une aura indéniable.
Cette foire, ou ce salon si vous préférez, se réunit tous les ans à la mi-octobre. Généralement, le prix Nobel de Littérature y est annoncé, ce qui contribue également à la grandiloquence de l’évènement. Ça n’a pas été le cas cette année.
Les trois premiers jours (toujours les mercredi, jeudi et vendredi) sont consacrés aux professionnels du métier avec pour objectif unique la négociation des droits en tout genre. Puis la foire ouvre ses portes au grand public le week-end.
Chaque année, un pays est mis à l’honneur. Cette année, l’Espagne a brillé. Ainsi, la cérémonie d’ouverture du mardi soir, devant un parterre d’éditeurs du monde entier, a été menée par le roi Felipe VI d’Espagne.
Pour cette 74e foire, on a dénombré 4 000 exposants, 93 000 professionnels de 95 pays différents, et grosso modo 180 maisons d’édition française. Un focus de fond a été apporté aux traducteurs, avec comme slogan annuel : « Traduire, Transférer, Transformer ».
Fait notable : le jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelinski s’est exprimé en visioconférence. L’industrie du livre revendique ainsi un écho politique : le livre étant une arme contre l’antidémocratie.
Place de marché, entre-soi, marchandage et snobisme, Francfort est qualifié de beaucoup de choses mais n’en demeure pas moins the place to be. Cela étant, cette année, beaucoup de contrats étaient ficelés en amont, via les visios. Francfort a ainsi permis de consolider des liens jusque-là virtuels…
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