CETTE HISTOIRE DE “COMMUNE HUMANITÉ”
La commune humanité, c’est cette capacité qu’à l’écrivain à nous faire ressentir en profondeur, « dans les tripes », de façon très personnelle et intime, les mouvements de l’âme du protagoniste. Madame Bovary, Edmond Dantes, Ferdinand Bardamu sont des personnages pour lesquels nous avons ri et pleuré, que nous avons défendus et qui nous semblaient réels, même si nous savions qu’ils ne l’étaient pas. À titre personnel, Martin Eden est pour moi l’un des plus grands protagonistes de la littérature. J’ai l’impression d’avoir partagé un moment de vie avec lui.
Vous avez sûrement les vôtres.
Vous voulez écrire, et continuer à écrire. Il va donc falloir vous attaquer à ce sujet de la commune humanité, sujet qui ne concerne pas uniquement la littérature générale. Fred Vargas a bien réussi, avec un commissaire Adamsberg qui ne ressemble à personne d’autre, à transmettre cela. Vous le pouvez donc aussi, quoi que vous écriviez.
Mais comment faire, me demanderez-vous ?
Pas de recette magique mais quelques billes malgré tout.
Votre protagoniste doit avoir un but, une ambition.
Votre personnage doit être imparfait, ambivalent, comme nous tous.
Votre protagoniste doit affronter, avec ou sans succès, des échecs et des désillusions. Il doit en faire quelque chose. Quelque chose de bien ou de mal, on s’en fiche. Mais il doit être acteur.
C’est lui qui mène l’histoire.
Je vous laisse y réfléchir.
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