Amazon sur tous les fronts

Si vous vivez dans une grotte, peut-être ne savez-vous pas qu’Amazon a commencé son activité en 1994 sous l’impulsion du célèbre Jeff Bezos. Sa vocation était alors de vendre des livres à distance. Puis la multinationale a connu l’essor que nous connaissons tous.

Amazon aime le livre et compte bien être l’acteur incontournable sur le sujet. Aux dernières nouvelles, la société a ouvert le 2 novembre dernier une nouvelle activité dans son entrepôt de Brétigny-sur-Orge (91) consacrée à l’impression à la demande.

Amazon imprimeur ? Voilà de quoi inquiéter nos imprimeurs nationaux. Car Amazon a une force de frappe inégalée, c’est certain. Les coûts sont réduits, les livraisons rapides… Par ailleurs, argument important du groupe, l’impression ne se fait qu’à la demande. Finis les stocks qui dorment et le pilon (d’ailleurs, j’en parlerai du pilon tiens dans la prochaine lettre d’actu !), adios l’empreinte carbone due aux retours etc., bye-bye le surconsumérisme !

Mais cela n’est pas tout… Amazon ne va pas imprimer que pour les particuliers qui s’autoéditent. Non, Amazon va également imprimer pour les éditeurs français, soucieux d’imprimer à la demande et, avouons-le, de faire des économies. Ainsi, KEP (Kindle Enterprise Publishing) devient l’imprimeur B2B de la firme, ayant déjà imprimé pour de gros éditeurs traditionnels.

Tout cela peut radicalement transformer le circuit et l’économie du livre. Mon rôle n’est pas dire si cela est bien ou mal (et d’ailleurs, que serait le bien ?) mais indéniablement de vous en informer. Dans le premier secteur culturel français, les cartes se redistribuent énormément. Le marché que l’on connaissait il y a encore dix ans n’existe plus.

De ce fait, les métiers d’auteur, d’éditeur, de distributeur et de diffuseur vont continuer de se transformer. Les jeux de pouvoir aussi.