Des auteurs bien formés mais… qui vendent moins !
En même temps, il faut le dire, l’année 2021 avait bénéficié d’un sursaut d’achats d’ouvrages, en raison de multiples facteurs dont les nombreux confinements.
Ce constat des ventes qui baissent ne concerne pas que l’édition traditionnelle. D’après les derniers articles parus sur Livres Hebdo, le magazine des professionnels de l’édition, l’autoédition connaît elle aussi une baisse significative de ses ventes. KDP (la plateforme d’autoédition d’Amazon) ne communique pas ses chiffres, mais Librinova affiche – 11 % par rapport à l’an passé, tandis que BoD (Books on Demand) révèle un nombre de ventes de – 13 %.
Pour autant, l’autoédition ne souffre pas, elle.
Pourquoi ? Parce que si elle vend moins de livres, elle conquiert chaque jour de plus en plus d’auteurs. Même si chacun d’entre eux vend moins qu’il y a cinq ans, les plateformes margent énormément sur les services d’accompagnement à l’écriture (bêta-lecteur, fiche de lecture, réécriture etc.). Pour être factuelle, les services d’aide à l’écriture ou éditoriaux affichent une hausse des ventes de plus de 60 % ! C’est tout simplement é-nor-me !
Finalement, l’autoédition va finir par rejoindre l’édition traditionnelle : une surcharge d’auteurs et de livres, avec des ventes qui déclinent et des auteurs de plus en plus formés.
Le business model va migrer, avec une rentabilité pour les plateformes reposant essentiellement sur leur nombre d’auteurs acquis, plutôt que sur le chiffre d’affaires des ventes de livres. Bref, le produit, c’est vous, rien de neuf sous le soleil 😊
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