L'édition : tout se réinvente !

L'édition : tout se réinvente !
J’aurais aimé vous annoncer aujourd’hui le nom du repreneur d’Editis, numéro deux de l’édition française après Hachette, mais celui-ci sera dévoilé le 8 mars prochain par le groupe de Vincent Bolloré.

En attendant, je profite de votre attention pour vous relater une enquête menée par BFM le 23 février dernier au sujet du célèbre et incontournable logiciel « chatGPT. D’après Amazon, plus de 200 livres en vente sur la plateforme ont pour auteur ou coauteur le fameux algorithme, avec une forte proportion au sein des livres jeunesse. L’article parle même d’un jeune Américain qui a déjà gagné ses premiers 100 dollars grâce à une histoire de petit écureuil.

 

Il va de soi que cette montée en puissance inquiète les éditeurs et les auteurs. J’ignore si cela doit être inquiétant, ou si c’est cela, la marche du monde. Dans tous les cas, une chose est certaine : nous n’en sommes qu’au début.

 

Face à cette frayeur, j’ai opté pour un repli littéraire afin de mieux comprendre de quoi il en retourne. Ainsi, je vous conseille l’ouvrage suivant (que je ne représente pas, et l’auteur n’est pas un ami, donc je ne gagne vraiment rien) :

Cet ouvrage – qui nécessite de la concentration, je vous le dis tout de suite – retrace la longue histoire du logiciel libre et permet de relativiser ce qui n’est pas l’innovation majeure de notre siècle.

 

En admettant que le buzz retombe (ce qui se révèle une hypothèse envisageable), chatGPT en littérature soulève néanmoins des questions inattendues en termes de droit, notamment de droits d’auteur. Si l’on déclare sur Amazon que chatGPT est l’auteur ou le coauteur, alors à qui verser les bénéfices d’un livre autoédité ? À la société OpenAI ? Car oui, les (faux) auteurs vont être obligés de déclarer chatGPT en auteur, car OpenAI, en plus d’avoir créé chatGPT, développe un logiciel pour détecter le texte généré par chatGPT !

 

Tout cela est quand même très fort je trouve ! Un logiciel en accès gratuit qui permet de :

- Créer des livres ;

- Retrouver les livres qu’il a lui-même écrits ;

- Toucher des droits d’auteur.

 

On se retrouve dans deux semaines. D’ici là, Editis appartiendra peut-être à Daniel Kretinsky, Stéphane Courbit et Pierre-Édouard Stérin.

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