L'alternative qui cartonne

L'alternative qui cartonne
Ces derniers jours, de nombreux festivals du livre ont fleuri, et cela n’est pas près de s’arrêter, le printemps va être fécond.

Mais il n’y a pas que les éditeurs dans la vie, même s’ils occupent beaucoup le devant de la scène culturelle. En effet, le livre offre un second marché très rentable, estimé en France à 888 millions d’euros : le marché du livre d’occasion ! On le sait, Jeff Bezos a commencé Amazon avec cette activité, dans son petit garage. Mais les US ne sont pas les seuls à avoir leur storytelling de folie. Cocorico ! En France, nous avons David Lorrain, PDG de Recyclivre, qui a commencé la même activité dans sa cave parisienne en 2008. Décidément, les livres sont souvent le point de départ d’empires économiques…

 

 

Recyclivre est une concurrence directe aux éditeurs. Le moindre livre paru la semaine dernière se trouve un euro moins cher sur le site. Et encore, même si ce n’est pas politiquement correct de le signifier, vous pouvez le trouver 2 euros moins cher sur le site de Momox, même concept en version allemande. En bref, on peut en venir à se poser la question : pourquoi payer le prix fort quand il suffit d’attendre quelques jours ? La réponse, vous la connaissez (les libraires, les diffuseurs, les distributeurs, les éditeurs…). N’empêche que cela fait débat et que le marché juteux de l’occasion, qui représente presque 20 % du marché neuf, ne va pas cesser sa croissance tout de suite.

 

Certains d’entre vous ont peut-être connu l’emblématique Gibert Jeune parisien, aujourd’hui disparu. Si son idée était excellente, ne pas avoir su prendre le virage du numérique l’a tué. Pourtant, aujourd’hui, le livre d’occasion réinvestit la vente en « présentiel », c’est à ne plus rien comprendre. Dans une très grande librairie rennaise, on compte ainsi un étalage spécial « occasions ». Étalage modeste de 200 titres quand la librairie en compte 15 000… Mais enfin le top départ est donné. Par ailleurs, Le Furet du Nord ou Decitre se préparent également à convertir une partie de leur espace de vente en espace de vente spécial seconde main. L’idée étant que le client qui vient pour un livre d’occasion reparte également avec un livre neuf, vous l’aurez compris !

 

Aujourd’hui, le livre neuf, broché, est perçu comme cher par l’opinion. D’une part, en raison de la baisse du pouvoir d’achat, d’autre part, en raison des prix proposés par l’autoédition qui tirent vers le bas les tarifs. Enfin, la conscience écologique pousse forcément vers l’occasion, pour tout type de consommation.

 

Bref, si comme moi, vos livres débordent, vous savez quoi en faire, le marché est en pleine expansion 😊

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