ÉCRITURE, ÉCRITURE, ÉCRITURE ET… RÉCUPÉRATION !
Cette semaine, je vous avais promis un billet sur le plaisir de la récupération : cette phase – courte ou longue – durant laquelle vous n’écrivez pas.
Cette phase est indispensable et en sport, on dit qu’elle est inestimable. Entre deux séances intensives, on laisse passer un jour, deux jours, parfois même trois. Pas pour récupérer de la fatigue, non, car le sport est plutôt un excitant, il donne la pêche. Mais pour « faire ses muscles », comme disent les entraîneurs. Eh oui, on ne se muscle pas en pratiquant, mais en se reposant après la pratique.
C’est évidemment génial de se dire que le corps ne devient pas plus fort pendant qu’il s’entraîne, mais entre deux entraînements.
Nous allons donc faire le lien analogique avec l’écriture. Votre cerveau, ou plutôt votre force créatrice, s’active après une séance, parce qu’elle sait qu’elle a un peu de temps avant la prochaine séance. Un peu de temps, mais pas trop. Alors tout se met en branle, remue, pour être d’attaque lors de votre prochaine phase d’écriture. D’ailleurs vous l’avez sûrement constaté : vos meilleures idées ne viennent pas pendant l’écriture, mais après celle-ci. Généralement, la nuit ou au petit matin. Quand ce n’est absolument pas l’heure d’écrire.
L’enjeu de l’écriture est assez similaire à celui du sport : il faut tenir une discipline, mais il faut relâcher. Alors comment faire ? Le mieux est encore de prévoir ses périodes de pause dans son plan d’écriture. Si vous écrivez tous les jours par exemple, vous pouvez décréter que dorénavant, vous n’écrivez plus les mercredis, vendredis et dimanches après-midi. En revanche, les autres jours, vous n’annulez jamais votre séance de travail, sauf circonstances exceptionnelles.
Quid alors des vacances ?
Je ne vous le cache pas, dans le sport, et surtout dans le sport de haut niveau, les vacances sont obligatoires même si elles signifient TOUJOURS (donc il faut l’accepter) une légère baisse de niveau qui se constate dès la reprise. Néanmoins sans vacances, c’est la blessure grave assurée, le dégoût et l’ennui qui surgissent.
Même topo pour l’écriture donc.
Plus les vacances sont longues, plus la reprise de l’écriture est laborieuse. Mais sans vacances, sans souffle nouveau, sans énergie régénérée, vous allez passer des semaines à écrire mal.
Donc ?
Pas de recette miracle, mais un certain sérieux.
- Quelques jours de récupération prévus toutes les semaines. (2,5 jours par semaine sont une formule qui fonctionne bien pour une large majorité) ;
- Une semaine de vacances tous les 3 à 4 mois. Sauf si vous écrivez tous les jours beaucoup, on préconise davantage une semaine toutes les 4 semaines (eh oui, comme les grosses préparations sportives) ;
- Deux à trois semaines (maximum) de régénération une fois par an.
Je vous l’accorde, tout cela est exigeant.
Commentaires
Soyez le premier à poster un commentaire !