L'Autofiction : le reflet d'une époque obsédée par le récit personnel ?

L'Autofiction : le reflet d'une époque obsédée par le récit personnel ?
En cette rentrée littéraire, un phénomène a émergé, défiant toutes les attentes : le premier roman de l’humoriste et ex-chroniqueur de « Quotidien », Panayotis Pascot. Son ouvrage, La Prochaine fois que tu mordras la poussière, s’est hissé au sommet des ventes, surpassant de nombreux écrivains confirmés. Avec déjà 65 347 exemplaires vendus (source de ce matin sur GFK) depuis sa sortie le 23 août, ce succès résonne comme un écho du pouvoir captivant de l’autofiction.

Le terme « autofiction » est né en France dans les années 1970, mais sa popularité grandissante semble être en phase avec notre époque contemporaine. Un regard sociologique nous montre que l'ère moderne est caractérisée par une préoccupation croissante pour le soi. Les réseaux sociaux, par exemple, sont devenus des plateformes où chacun se raconte, se met en scène et construit son récit personnel. De plus, les études montrent que la génération actuelle, souvent qualifiée de « Génération Moi », valorise davantage l'expression personnelle et l'affirmation de soi que les générations précédentes.

Dans ce contexte, l'autofiction, qui fusionne réalité et imagination, offre un exutoire à cette quête contemporaine d'identité et de reconnaissance. C'est une réponse littéraire à ce besoin moderne de partager, d'explorer son intimité, tout en jouant avec les frontières de la réalité.

 

Malgré les critiques des éditeurs et agents, l'autofiction continue de séduire. Panayotis Pascot, avec ses 455 000 abonnés sur Instagram, a su captiver un public jeune, peut-être à la recherche d’authenticité et d'identification. Dans un monde saturé de fake news et de représentations filtrées, l'autofiction offre un regard sincère, même si romancé, sur l’expérience humaine. À titre personnel, en tant qu'agent, j'ai toujours privilégié la fiction pure. Peut-être fais-je fausse route, mais ce que je sais, c'est que le récit, qu'il soit autofictif ou non, est au cœur de nos vies modernes.

 

S'il est difficile de prévoir avec certitude si l'autofiction dominera la scène littéraire dans les années à venir, une chose est sûre : le désir d'histoires personnelles ne disparaîtra pas de sitôt. Dans cinq ans, l'autofiction pourrait avoir évolué, mais elle continuera, je le crois, de toucher les cœurs.

 

Alors, et vous ? Êtes-vous adeptes de l'autofiction ?

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